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 Le pianiste - W. Szpilman

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AuteurMessage
chrysta




Messages : 173
Date d'inscription : 15/01/2017

Le pianiste - W. Szpilman Empty
MessageSujet: Le pianiste - W. Szpilman   Le pianiste - W. Szpilman Icon_minitimeVen 7 Juil - 14:02

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Résumé :
Septembre 1939: Varsovie est écrasée sous les bombes allemandes. Avant d'être réduite au silence, la radio nationale réalise sa dernière émission.
Les accords du "Nocturne en ut dièse mineur" de Chopin s'élèvent. L'interprète s'appelle Wladyslaw Szpilman. Il est juif. Pour lui, c'est une longue nuit qui commence ...
Quand, gelé et affamé, errant de cachette en cachette, il est à un pouce de la mort, apparaît le plus improbable des sauveteurs : un officier allemand, un Juste nommé Wilm Hosenfeld. Hanté par l'atrocité des crimes de son peuple, il protégera et sauvera le pianiste.

Après avoir été directeur de la radio nationale polonaise, Wladyslaw Szpilman a eu une carrière internationale de compositeur et de pianiste. Il est mort à Varsovie en juillet 2000. Il aura fallu plus de cinquante ans pour que l'on redécouvre enfin ce texte étrangement distancié, à la fois sobre et émouvant.


L’auteur fait dans ce livre un témoignage poignant de sa vie sous l’occupation de Varsovie entre 1939 et 1945, témoignage qu’il écrit dans les suites immédiates de la fin de guerre, encore sous le choc de ces années, ce qui donne un ton assez distancié du récit qu’il nous livre, encore sous le choc de ce qu’il vient de traverser pendant 6 années.

Pianiste à Varsovie lorsque grondent les prémisses de la seconde guerre, Wladislaw Spilzman, d’abord dans le ghetto puis dans des planques, nous emmène dans un voyage terrible au fil de la progressive montée de l’idéologie nazie et des violences perpétrées envers les juifs dans le ghetto de Varsovie, mais aussi dans la prise de conscience progressive de ce qui se passe. D’abord niée et non vraiment entendable, la réalité de l’horreur, de l’innommable, de la tuerie sans raisons, de la violence pour la violence, etc, se font jour. Au début chacun n’imagine pas vers quoi cette occupation va tendre, et à quelle aberration l’humanité va être confrontée. Dans la famille de l’auteur il existe une forme d’espoir de fin de guerre  rapide et l’idée qu’il ne peut y avoir autant de mal sans raison ;  il y a aussi une tentative de conserver une forme de « normalité » rassurante par le maintien des habitudes, des rites familiaux, des retrouvailles autour du repas.

Puis, peu à peu, le climat se dégrade, les espoirs s’amoindrissent, les violences augmentent, les déportations surviennent, et les gens du ghetto prennent plus conscience de ce qu’il se passe et de ce qui arrive à ceux que l’on emmène, des rumeurs courent à ce sujet, on le sait mais on le tait… souvent. Cela en choisissant d’espérer jusqu’au bout plutôt que de choisir d’en finir. Dans ce « monde » qui ne tourne plus avec ses habituelles coordonnées, où l’humain est peu à peu nié et où ceux qui en sont la cible en prennent peu à peu conscience, les horreurs impensables deviennent la réalité quotidienne. L’idée que les allemands seront vite écrasés s’efface, et il y a une prise de conscience de l’inélucatibilité de ce qu’il se passe. L’auteur nous assène cette violence du quotidien, sonore et visuelle, faite de bruits de bombe, de cris, de coups de feu, d’exécutions sommaires sans distinctions aucunes, de corps qui pourrissent dans les rues…

Puis, avec lui, nous allons sortir du ghetto, de la foule, du bruit, des odeurs, des visions macabres, et il nous fait vivre les années où il est caché hors du ghetto, des années de solitude, affrontant le froid, la faim , se nourrissant de ce que certains parfois lui amène sinon de ce qu’il trouve parfois ( eau croupi, pain moisi, etc…), et cette peur au ventre d’être découvert qui ne le quitte pas. A un excès d’images, de sons, d’odeurs… succèdent presque un huis clos silencieux, rythmé par l’attente patiente dans l’expectative d’une possible descente allemande, à l’écoute attentive des bruits du dehors, s’efforçant de ne pas en faire, et des manques de son corps.

Ce livre est un nouveau regard sur la seconde guerre mondiale, car si je me suis penchée auparavant sur les camps de concentration, je n’avais jamais lu de témoignage évoquant la question des ghettos. Il est difficile de donner un avis des livres qui parlent de cette période, car finalement ce sont des témoignages de l’innommable, de l’impensable, et à part faire la traversée aux côtés de l’auteur je n’imagine même pas pouvoir dire j’aime ou j’aime pas. Donc j’ai fait cette traversée émotionnelle, parfois dure, violente, elle n’a pas été simple, mais tellement nécessaire, comme chaque fois que je me replonge un peu dans cette période là.

Et les écrits à la fin d’un point de vue d’un soldat allemand, j’ai trouvé aussi cela riche que de pouvoir entendre une autre voix s’élever pour dire leur horreur à eux qui l’ont vécu de l’autre côté.
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