American Psycho - Bret Easton Ellis

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Résumé :
"Je suis créatif, je suis jeune, [...] extrêmement motivé et extrêmement performant. Autrement dit, je suis foncièrement indispensable a la société". Avec son sourire carnassier et ses costumes chics, Patrick Bateman correspond au profil type du jeune Yuppie des années Trump. Comme ses associés de la Chemical Bank,
il est d'une ambition sans scrupules. Comme ses amis, il rythme ses soirées-cocktails pauses cocaïne. À la seule différence que Patrick Bateman viole, torture et tue. La nuit, il dévoile sa double personnalité en agressant de simples passants, des clochards, voire un ami. Mais il ne ressent jamais rien. Juste une légère contrariété lorsque ses scénarios ne se déroulent pas exactement comme prévu...

J'hésite encore sur quoi en penser, entre pur génie et horreur absolue... AMES SENSIBLES A EVITER ABSOLUMENT !
L'auteur nous décrit ici les travers du reaganisme triomphant et des valeurs et mode de vie des yuppies de l’Amérique  de la fin des années 1980,
On n'en peut plus à chaque occasion des descriptions des costumes que les personnages portent (toujours de stylistes renommés), des conversations absurdes sur les tentatives de réservation dans des restaurants chics, de leurs menus élaborés...
En parallèle, la vie parfaite de Patrick Bateman cache une autre réalité : celle d'un psychopathe. À l'abri dans son appartement hors de prix, Bateman tue, décapite, égorge, viole. Il se montre violent lors de ses rapports sexuels avec ses amantes et prostituées, qu'il torture et assassine ensuite, se montre cannibale parfois... Sa haine des animaux, des pauvres, des étrangers, des homosexuels et des femmes est illimitée, et seul son humour froid conserve à peine une trace d'humanité.
Les récits de crimes sont de plus en plus gore au fil des pages
Le courant de conscience de Bateman est parfois interrompu par des chapitres dans lesquels il s’adresse directement au lecteur, afin de critiquer le travail des artistes de la musique pop-rock des années 1980 (comme, notamment, le groupe Genesis période Phil Collins ou Huey Lewis and the News). Par ailleurs, le roman maintient un haut niveau d'ambiguïté par le biais d'identités erronées et de contradictions, introduisant la possibilité que Bateman soit un narrateur peu fiable. En effet, les personnages sont systématiquement présentés comme étant des personnes autres qu'elles-mêmes, les différents protagonistes se disputant sur l'identité des personnes qu'ils croisent dans les restaurants ou les soirées auxquelles ils participent.
Pour conclure on sent la folie du personnage augmenter de manière exponentielle, au fil des pages : le récit, raconté à la première personne, accumule de plus en plus d'hallucinations, d'incohérences, de passages de délire pur et l'on peut sérieusement se demander, à la fin du livre, si Bateman ne vit pas uniquement ses meurtres dans sa tête.... à vous de juger